Le gouvernement japonais a averti jeudi qu'il ne pourrait "jamais tolérer les provocations" de la Corée du Nord, après que le régime de Pyongyang a menacé de tirer des missiles vers l'île américaine de Guam, dans le Pacifique.
Que la Corée du Nord s'abstienne d'autres provocations. "Nous appelons fermement la Corée du Nord à prendre au sérieux les avertissements répétés de la communauté internationale, à se plier aux résolutions de l'ONU et à s'abstenir d'autres provocations", a déclaré le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga.
Un discours militariste. Le Japon, très proche allié des États-Unis, a par ailleurs soutenu le ton belliqueux adopté ces derniers jours par le président américain Donald Trump, qui a promis le "feu et la colère" à la Corée du Nord, alors que plusieurs pays ont exprimé leurs inquiétudes.
"Il est très important de maintenir le pouvoir de dissuasion nucléaire des États-Unis face à une situation sécuritaire très préoccupante dans la région", a estimé Yoshihide Suga. "Le président Trump a dit que toutes les options étaient sur la table", y compris militaire, "et le gouvernement salue cette politique". "Les actions de la Corée du Nord sont une provocation manifeste", a-t-il insisté, et "nous ne pourrons jamais tolérer cela".
Un déploiement de systèmes anti-missiles ? Interrogé sur l'éventuel déploiement de systèmes de défense anti-missiles, le représentant de l'exécutif a répondu : "Les forces d'autodéfense (nom de l'armée japonaise) prendront les mesures nécessaires, mais je ne donnerai pas de détails".
Japon et États-Unis en "consultation étroite". Minimisant le risque d'une action unilatérale des États-Unis sans demander l'avis du gouvernement nippon, Yoshihide Suga a insisté sur le fait que le Japon et les États-Unis étaient "en consultation étroite". Une réunion ministérielle est prévue le 17 août à Washington sur les questions de sécurité, a-t-il rappelé.
Rex Tillerson et James Mattis, secrétaire d'État et ministre de la Défense américains, recevront à cette occasion leurs homologues japonais Taro Kono et Itsunori Onodera, récemment nommés au sein du gouvernement remanié de Shinzo Abe.