Dmitri Peskov, interrogé sur l'annonce de la Pologne de ne plus livrer d'armes à l'Ukraine, a assuré qu'une augmentation des tensions entre l'Ukraine et ses alliés européens était "inévitable". Selon lui, les frictions entre Varsovie et Kiev vont s'accroître.
Le Kremlin a estimé vendredi qu'une augmentation des tensions entre l'Ukraine et ses alliés européens était "inévitable", en réagissant à la vive dispute en cours entre Kiev et la Pologne concernant les exportations ukrainiennes de céréales. "Nous prédisons que ces frictions entre Varsovie et Kiev vont s'accroître", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé sur l'annonce de la Pologne de ne plus livrer d'armes à l'Ukraine .
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"Les tensions vont croître avec le temps"
"Nous comprenons qu'entre Kiev et d'autres capitales européennes, les tensions vont également croître avec le temps, c'est inévitable. Et nous poursuivons pendant ce temps notre 'opération militaire spéciale', pour remplir les objectifs que nous nous sommes fixés", a-t-il ajouté.
La Pologne a prolongé la semaine dernière son embargo sur les céréales ukrainiennes pour protéger, selon elle, les intérêts de ses agriculteurs, suscitant une crise ouverte avec Kiev, pourtant un partenaire proche. En riposte, l'Ukraine a porté plainte à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre la Pologne, la Slovaquie et la Hongrie, qui ont, elles aussi, maintenu leurs restrictions sur les céréales ukrainiennes, pourtant levées par Bruxelles.
La Pologne a ensuite annoncé qu'elle ne livrerait plus de nouvelles armes à Kiev, en se contentant d'assurer seulement les livraisons convenues antérieurement et en disant vouloir désormais se concentrer sur la modernisation de son armée. Varsovie est l'un des principaux alliés de Kiev dans son conflit armé contre la Russie et l'aide militaire occidentale transite principalement par son territoire.