Le ministre nord-coréen de l'Éducation a été exécuté et deux autres responsables du régime de Pyongyang envoyés en rééducation, a annoncé mercredi Séoul, confirmant des informations sur une nouvelle "purge" à Pyongyang.
Un "agitateur anti-révolutionnaire". "Le ministre de l'Éducation Kim Yong-Jin a été exécuté", a affirmé mercredi lors d'une conférence de presse le porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, Jeong Joon-Hee. Kim Yong-Jin avait le rang de vice-Premier ministre. Accusé d'être "un agitateur anti-parti et anti-révolutionnaire", Kim Yong-Jin a été fusillé en juillet, a précisé sous couvert d'anonymat un autre responsable du ministère sud-coréen. Le ministère sud-coréen a également affirmé que deux autres responsables nord-coréens avaient été envoyés en rééducation, et notamment Kim Yong-Chol, un haut responsable des affaires intercoréennes.
Des purges récurrentes. Depuis qu'il a pris la succession de son père fin 2011, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un a vraisemblablement exécuté ou limogé nombre de responsables du régime, dans le but probable de renforcer sa mainmise sur le pouvoir. Les rumeurs de purges se sont ainsi multipliées sous sa direction. Le cas le plus retentissent fut l'exécution en décembre 2013 de l'oncle influent de Kim Jong-Un, Jang Song-Thaek, accusé de trahison et de corruption. Mardi, le quotidien sud-coréen JoongAng Ilbo rapportait que deux hauts responsables nord-coréens avaient été exécutés.