«Nous continuerons» les attaques sur Israël si un «cessez le feu» n'est pas trouvé, menace le Hezbollah

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a juré lundi de continuer à frapper sans pitié le Hezbollah au Liban. © Jalaa MAREY / AFP
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : Jalaa MAREY / AFP

Le numéro deux du Hezbollah libanais Naïm Qassem s'est adressé mardi aux Israéliens, affirmant que "la solution" permettant le retour des habitants du nord du pays était "un cessez-le-feu", et a menacé, sinon, de frapper "partout" en Israël.

Un jour après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis de continuer "à frapper sans pitié le Hezbollah" au Liban, le numéro deux de l'organisation libanaise s'est exprimé ce mardi en faveur d'un "cessez-le-feu". Lors d'une allocution enregistrée et diffusée par la chaîne de la formation pro-iranienne, Cheikh Naïm Qassem a annoncé une "nouvelle équation" avec l'attaque menée dimanche sur une base militaire au sud de Haïfa, la plus meurtrière du Hezbollah sur le sol israélien depuis l'escalade il y a près d'un mois. 

Naïm Qassem est de facto le chef du Hezbollah depuis que son secrétaire général Hassan Nasrallah a été assassiné par Israël le 27 septembre. C'est la troisième fois qu'il prend la parole depuis la mort de ce dernier. 

Si Israël refuse, "nous continuerons"

Ce mardi, le secrétaire général adjoint du Hezbollah s'est exprimé en termes clairs : "La solution est le cessez-le-feu. Je ne m'exprime pas en position de faiblesse car si Israël n'en veut pas, nous continuerons" les attaques, a prévenu Naïm Qassem. "Nous ne serons pas défaits, car c'est notre terre", a-t-il encore martelé. "Après le cessez-le-feu conformément à un accord indirect", les Israéliens "pourront revenir dans le nord et les étapes suivantes seront décidées", a encore dit le numéro deux de la puissante formation. En revanche, si "la guerre se poursuit, les zones désertées seront plus nombreuses avec des centaines de milliers, voire deux millions (d'Israéliens) qui se trouveront en danger", a-t-il poursuivi. 

Israël  et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, échangent des tirs transfrontaliers depuis un an. Ils ont tourné il y a plus de trois semaines à la guerre ouverte, si bien que depuis le 23 septembre, au moins 1.315 personnes ont été tuées au Liban, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles, et plus d'un million ont été forcées de quitter leur maison.

Le Hezbollah menace de riposter "dans tout le pays"

Le Hezbollah assure désormais être engagé dans des "combats rapprochés" avec les troupes israéliennes dans le sud du Liban. Israël, de son côté, a intensifié ses bombardements aériens sur le Liban, notamment le Sud, l'Est et la banlieue sud de Beyrouth, bastions historiques de la formation chiite. "Comme l'ennemi israélien bombarde tout le Liban, nous avons le droit, en position de défense, d'attaquer partout dans l'entité ennemie israélienne, dans le centre, dans le nord et dans le sud", a encore menacé le dirigeant du Hezbollah. "Nous choisirons l'endroit que nous jugerons approprié", a-t-il poursuivi, citant des frappes récentes sur Tel-Aviv et Haïfa qui créent selon lui "une nouvelle équation, celle de la souffrance de l'ennemi".

De son côté, le premier ministre libanais, Najib Mikati a annoncé ce mardi son intention de grossir les rangs de l'armée dans le sud du pays, tandis que Tsahal mène de brèves incursions terrestres, depuis le 30 septembre, dans cette zone proche de la frontière, également bastion du Hezbollah. "Nous avons actuellement 4.500 militaires dans le Sud et nous voulons passer à entre 7.000 et 11.000", a-t-il déclaré à l'AFP.