Le pape François a appelé lundi les policiers à faire preuve de "miséricorde" sur les routes, tout en restant fermes contre ceux qui prennent les rues pour des "pistes de Formule 1" ou téléphonent au volant. En recevant au Vatican des représentants de la police routière et ferroviaire italiennes, le pontife argentin a évoqué une réalité "toujours plus complexe et tumultueuse" sur les routes.
"Une compétition qui devient un mode de vie". "Il faut prendre en compte le peu de sens des responsabilités de nombreux conducteurs, qui semblent souvent ne pas se rendre compte des conséquences graves de leur distraction, comme par exemple le mauvais usage du téléphone portable, ou de leur non-respect des règles", a-t-il dénoncé. "Tout cela à cause d'une hâte et d'une compétition qui deviennent un mode de vie, qui font des autres conducteurs des obstacles ou des adversaires à dépasser, transformant les rues en pistes de Formule 1 et le feu tricolore en ligne de départ d'un grand prix", a relevé Jorge Bergoglio.
"Comprendre les raisons des personnes". Malgré tout, le pape François a appelé les policiers à faire preuve de "miséricorde", à "ne pas identifier le coupable avec le délit qu'il a commis" et à "comprendre les exigences et les raisons des personnes" qu'ils croisent. Mais il a été clair : face aux pirates de la route, "la miséricorde n'est pas synonyme de faiblesse, elle ne requiert pas de renoncer à l'usage de la force".