La pauvreté est pour les religieux "le mur et la mère" contre la mondanité, a affirmé dimanche le pape François, s'exprimant avec virulence face aux religieux cubains en leur demandant de "ne jamais se fatiguer, de pardonner".
La pauvreté "mur et mère de la vie religieuse". "La richesse paupérise", a fustigé avec une expression de gravité et d'exaspération le pape argentin devant quelques centaines de religieux, religieuses, prêtres et séminaristes cubains réunis dans la cathédrale de La Havane. "La pauvreté est le mur et la mère de la vie religieuse", a-t-il également observé.
Un discours improvisé. Il avait alors décidé d'improviser et remis au cardinal Jaime Ortega le texte qu'il devait lire, en lui demandant de le diffuser ultérieurement. Le visage empourpré peut-être en raison de la forte chaleur humide, l'expression tendue, Jorge Bergoglio a dressé le réquisitoire des défauts des institutions d'Eglise riches et soucieuses avant tout d'économie et de bonne gestion, dont les membres risquent de "terminer mal et de façon médiocre", s'ils oublient "les plus petits, les plus abandonnés, les plus malades".
"N'ayez pas peur de la miséricorde". "S'il vous plaît, ne vous fatiguez pas de pardonner, n'ayez pas peur de la miséricorde", a déclaré le souverain pontife qui s'apprête à inaugurer une Année sainte de la miséricorde en décembre dans le monde entier.