Le parc Marineland veut transférer ses deux dernières orques au Japon

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Le parc aquatique Marineland, situé sur la Côte d’Azur, a confirmé samedi avoir déposé une demande auprès du ministère de la Transition écologique pour transférer ses deux dernières orques, Wikie et son fils Keijo, vers un parc situé à Kobe, au Japon. Cette initiative suscite une vive opposition de la part des défenseurs des animaux.

Le parc aquatique Marineland, sur la Côte d'Azur, a confirmé samedi avoir effectué auprès du ministère de la Transition écologique une demande de transfert de ses deux dernières orques vers un parc au Japon, une démarche dénoncée par des défenseurs des animaux.

Marineland explique cette décision par le besoin d’anticiper la loi de novembre 2021, qui interdit à partir du 1er décembre 2026 les spectacles et la détention de cétacés en France. Selon le parc, après plusieurs études, le site de Kobe, conforme aux normes internationales, apparaît comme la meilleure option pour les deux orques nées en captivité à Antibes.

Opposition des associations environnementales

Les défenseurs des animaux, comme l’association One Voice, s’opposent fermement à ce projet. Selon Muriel Arnal, présidente de l’association, "l’état de santé des orques ne permet pas leur transport". Elle plaide pour leur transfert vers un sanctuaire marin situé en Nouvelle-Écosse, au Canada, une solution que Marineland juge "non envisageable".

One Voice a rappelé qu'une expertise judiciaire ordonnée en 2023 sur les conditions de vie des orques est toujours en cours. En janvier, le tribunal de Grasse avait suspendu tout transfert tant que cette enquête n'était pas terminée, mais Marineland a fait appel de cette décision. La cour d'appel d'Aix-en-Provence doit se prononcer le 5 décembre.

Un passé marqué par des pertes et des controverses

Wikie, née en 2001, et Keijo, en 2013, sont les deux dernières orques de Marineland, après la mort récente de deux autres cétacés : l'une des suites d'une septicémie et l'autre après avoir ingéré un corps étranger. Ces décès ont relancé les critiques sur les conditions de détention des animaux marins dans les parcs aquatiques.

One Voice souligne que les bassins de Kobe, où Marineland souhaite envoyer les orques, "font le tiers de la taille de ceux d’Antibes". L’association appelle les autorités françaises à privilégier la solution du sanctuaire marin, plus adaptée à leurs besoins naturels.

Une décision suspendue au verdict judiciaire

Alors que le ministère de la Transition écologique a deux mois pour statuer sur cette demande de transfert, le sort des deux orques pourrait être scellé par la décision judiciaire attendue le 5 décembre. Les débats restent vifs entre Marineland et les associations, dans un contexte de remise en question globale des spectacles avec animaux marins en captivité.