La perspective d'une extradition dans son pays de l'ex-président catalan Carles Puigdemont, détenu depuis près de 10 jours en Allemagne, se rapproche suite aux réquisitions mardi du parquet en faveur d'une remise à l'Espagne.
Des chefs d'inculpation valides en droit allemand. Le procureur général de l'Etat régional de Schleswig-Holstein, où l'indépendantiste est actuellement détenu, a reconnu dans un communiqué la validité en droit allemand des deux chefs d'inculpation de la justice espagnole de "rébellion" et "détournement de fonds" et demandé son maintien en détention en vue de l'extradition. La décision finale devra toutefois encore être prise par la cour allemande compétente dans les jours à venir.
Une demande d'extradition "recevable". Après une "évaluation détaillée du mandat d'arrêt européen" lancé par le justice espagnole 23 mars, le parquet allemand a estimé qu'une telle demande "était recevable" et justifiait le "maintien en détention" de Carles Puigdemont en raison du "risque de fuite" en cas de remise en liberté.
Interpellé lors d'un déplacement. L'ancien président catalan, destitué par le gouvernement de Madrid après la vaine déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne le 27 octobre, a été interpellé fin mars dans le nord de l'Allemagne au moment où il revenait d'un déplacement en Finlande, en voiture, pour retourner en Belgique. Depuis, il est détenu dans la ville allemande de Neumünster, dans le nord du pays.