La procureure générale du Venezuela Luisa Ortega, devenue un des principaux adversaires du président Nicolas Maduro, a affirmé samedi que l'armée assiégeait le siège du Parquet à Caracas. "Je rejette le siège du ministère public. Je dénonce cet acte arbitraire devant la communauté nationale et internationale", a-t-elle écrit sur Twitter. Des photos diffusées par le bureau de presse du Parquet général ont montré des militaires de la Garde nationale bolivarienne (GNB) se positionnant aux accès et aux alentours du siège du Parquet.
La CIDH demande des mesures de protection. Vendredi, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) avait réclamé au Venezuela des mesures de protection pour Luisa Ortega, estimant que sa vie était menacée. Nommée en 2007 Procureure générale par le défunt Hugo Chavez, elle est la principale figure institutionnelle à défier son successeur, Nicolas Maduro.
Elle a dénoncé une rupture de l'ordre constitutionnel avec l'élection le 30 juillet d'une Assemblée constituante détenant tous les pouvoirs, qui a tenu vendredi sa séance inaugurale dont le Parquet général avait demandé l'annulation à la justice.
"Délits durant le processus électoral." Elle a dénoncé une rupture de l'ordre constitutionnel avec l'élection le 30 juillet d'une Assemblée constituante détenant tous les pouvoirs, qui a tenu vendredi sa séance inaugurale dont le Parquet général avait demandé à la justice l'annulation. Les services de Luisa Ortega avaient expliqué que cette demande se basait sur "la commission présumée de délits durant le processus électoral" du 30 juillet.
Le Parquet général avait ouvert une enquête mercredi, à la suite de révélations de l'entreprise britannique SmartMatic chargée des opérations de vote estimant "manipulés" les chiffres de participation officiels. Selon cette société, la différence entre la participation réelle et celle annoncée par les autorités est "d'au moins un million de votes". Au lendemain du scrutin, Maduro avait menacé de "prendre le mandat" de la Procureure générale, qui avait dénoncé "une ambition dictatoriale".