Le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg et sa femme ont promis mercredi de verser 3 milliards de dollars dans la décennie à venir pour contribuer à la prévention et la guérison des maladies, une manière d'assurer un avenir plus sûr à leur fille.
Le début de leur oeuvre caritative. "C'est un objectif ambitieux", a convenu Mark Zuckerberg lors d'un événement à San Francisco en annonçant ce nouveau don de la Chan Zuckerberg Initiative, l'association montée par le jeune entrepreneur et sa femme Priscilla Chan. "Mais nous avons passé ces dernières années à en discuter avec des experts qui estiment que c'est possible, donc on va essayer de creuser le sujet". Leur fille Max est née en fin d'année dernière. Peu après, les époux Zuckerberg s'étaient engagés à donner 99% de leur fortune, soit quelque 45 milliards de dollars en actions Facebook, à des oeuvres caritatives au cours de leur existence.
Les enfants ne seront pas soignés mais un peu moins malades. Le jeune entrepreneur philanthrope de 32 ans estime que, étant donnée l'espérance de vie moyenne, ce don permettra à la Chan Zuckerberg Initiative d'avoir assez de moyens jusqu'à la fin de ce siècle pour trouver des traitements contre toutes les maladies ou, à défaut, de rendre gérables celles qui sont à l'heure actuelle mortelles. Priscilla Chan, qui est elle-même pédiatre, a souligné, très émue, que cela ne signifiait pas que les enfants ne seraient plus malades, mais qu'ils le seront moins, et moins souvent.
La création d'un "biohub". Cet investissement sera le premier d'un effort que le couple Zuckerberg espère "collectif". Leur premier don de 600 millions de dollars servira à créer un grand centre biologique ("biohub") à San Francisco où chercheurs et scientifiques travailleront de concert au développement d'outils pour mieux étudier et comprendre les maladies.
"A travers l'histoire de la science, la plupart des grandes percées ont été précédées par des inventions de nouvelles technologies qui vous permettent de penser différemment", a ajouté Mark Zuckerberg, mentionnant comme exemples l'invention du microscope ou le séquençage de l'ADN. "Ces outils créent également des avancées sur la manière de soigner les maladies". Ce "biohub" rassemblera des ingénieurs et scientifiques de trois prestigieuses universités californiennes pour qu'ils mettent leurs efforts en commun.
Mettre à profit les technologies de demain. Dans son approche, le patron de Facebook a estimé qu'il existait une poignée de grosses maladies, comme le cancer ou les maladies neurodégénératives, et il est "assez aisé" d'imaginer quels types d'outils seraient nécessaires pour mieux les comprendre et trouver le moyen de les guérir.
Mark Zuckerberg a ainsi évoqué la possibilité de mettre à profit les progrès en intelligence artificielle pour travailler sur l'imagerie du cerveau par exemple, ou pour apprendre à des machines à analyser toutes seules le génome, ce qui permettrait d'accélérer les recherches. Les époux Chan et Zuckerberg espèrent également que leur initiative poussera d'autres personnes à travers le monde à financer la recherche médicale.