Le peuple syrien ne veut ni que le président Bachar al-Assad reste au pouvoir ni qu'il se présente à des élections, a affirmé lundi l'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley.
"Un criminel de guerre". L'homme fort de Damas est un "criminel de guerre", "une entrave à la paix pour longtemps" et la manière dont il traite les Syriens est "répugnante", a déclaré Nikki Haley lors d'une conférence de presse. L'ambassadrice a ensuite été interrogée sur des propos du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, qui avait dit jeudi que le sort d'Assad "sera décidé par le peuple syrien". Alors que le journaliste lui demandait si cela signifiait que Bachar al-Assad pourrait se présenter à des élections, elle a répondu : non, ça ne veut pas dire que les Etats-Unis l'accepteront". "Nous ne pensons pas que le peuple veut encore d'Assad. Nous ne pensons pas qu'il va devenir quelqu'un que les gens veulent avoir".
"Condamner fermement Assad". Le sort du président syrien est la clé des négociations destinées à mettre fin à la guerre qui ensanglante la Syrie depuis six ans. "Nous continuons à fermement condamner ce qu'Assad fait et a fait et il continue à être directement sur notre radar en ce qui concerne ses agissements", a ajouté Nikki Haley lundi. Les négociations de paix à Genève sous les auspices de l'ONU ont fait peu de progrès et les diplomates des Nations unies ne s'attendent pas dans l'immédiat à une grande percée.
Nikki Haley a ajouté que les Etats-Unis s'inquiétaient du soutien de la Russie et de l'Iran à Assad. Mais "nous avons établi de nouvelles bases" dans les négociations de Genève, a-t-elle dit. Nikki Haley avait affirmé jeudi que Washington ne considérait plus le départ d'Assad comme une priorité pour mettre fin au conflit syrien. "Il faut choisir ses batailles", avait-elle déclaré. "Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad".