Rodrigo Duterte, locataire de Malacañan, a profité du sommet de l'Apec (Coopération économiques Asie-Pacifique) pour s'entretenir avec Vladimir Poutine. Les reproches qu'il a énoncé à l'encontre des États occidentaux - coupables d'hypocrisie selon lui - redessinent de nouvelles affinités diplomatiques. Jusqu'ici alliés des Etats-Unis, les Philippines s'en sont très rapidement éloignés après l'élection de Duterte.
Le président philippin aurait blâmé les Occidentaux de s'engager sur des théâtres d'opérations militaires sans pouvoir les assumer par la suite. "On dirait qu'ils commencent des guerres mais ont peur de faire la guerre" a-t-il expliqué durant sa discussion avec Poutine.
La fascination de la force. Depuis son élection en juin, Rodrigo Duterte a alterné croches-pattes diplomatiques envers les démocraties occidentales et louanges des régimes plus "verticaux". Il a ainsi exprimé son admiration pour Li Xinping et Vladimir Poutine, respectivement présidents de la Chine et de la Russie.
S'il a nommément insulté par le passé l'ambassadeur américain et le président Barack Obama, il s'est également démarqué pour son penchant pour les solutions radicales. "Hitler a massacré trois millions de Juifs. Bon, il y a trois millions de drogués aux Philippines. Je serais heureux de les massacrer" a-t-il déclaré en octobre avant de se rétracter.