Le producteur norvégien d'électricité Statkraft et ses partenaires ont annoncé mardi un accord en vue de construire en Norvège le plus grand champ éolien d'Europe, un investissement de 1,1 milliard d'euros.
Au moins 170.000 ménages approvisionnés en électricité. Consistant en fait de six fermes d'éoliennes à construire dans les environs de Trondheim, dans le centre du pays, le projet d'une capacité de 1.000 mégawatts devrait voir le premier coup de pelle donné au printemps, pour une mise en exploitation en 2020. Il représentera à lui seul plus que la capacité éolienne actuelle du pays selon l'agence de presse NTB, et fournira suffisamment d'énergie pour alimenter l'équivalent de 170.000 ménages en électricité et chauffage, a indiqué Statkraft, premier producteur européen d'énergie renouvelable grâce à l'hydroélectricité.
Un projet qui a accouché dans la douleur. Les 278 turbines de 3,6 MW chacune ont été commandées au danois Vestas. Statkraft y avait un temps renoncé, jugeant sa rentabilité insuffisante, mais a repris les études en novembre pour trouver une solution plus économique sous la pression de l'État norvégien, son actionnaire à 100%. L'énergéticien a en revanche dû abandonner de juteux projets d'éoliennes en mer en Grande-Bretagne après une volte-face du gouvernement qui, pour combler un trou budgétaire, est revenu sur sa décision de renoncer à 5 milliards de couronnes (528 millions d'euros) de dividendes.
Un coup de fouet aux énergies renouvelables. "C'est l'un des plus gros projets industriels à terre en Norvège et cela crée de l'emploi", s'est félicitée la chef de gouvernement Erna Solberg, citée par les médias nationaux. "Cela donnera un coup de fouet aux énergies renouvelables en Norvège". Outre Statkraft qui en contrôlera 52,1%, le projet rassemble l'énergéticien local TrønderEnergi (7,9%) et le consortium suisse Nordic Wind Power (40%) regroupant Credit Suisse Energy Infrastructure Partners et le groupe suisse d'énergie BKW.