Il rejette tout accusation de racisme. Le policier qui a tué un homme noir au volant de sa voiture dans le Minnesota, mercredi, a tiré parce ce dernier était armé, et non à cause de sa couleur de peau. C'est ce qu'il a affirmé, samedi, via son avocat.
"Rien à voir avec la race". Jeronimo Yanez, qui était membre des forces de police à Saint Anthony, près de Minneapolis, "a réagi à la présence d'un pistolet" quand il a tiré sur Philando Castile, un homme de 32 ans, a déclaré Me Thomas Kelly au New York Times. Selon lui, le fait que le policier a ouvert le feu "n'a rien à voir avec la race et tout à voir avec avec la présence de cette arme".
La victime n'aurait pas suivi les ordres du policier. Mercredi, Philando Castile avait été abattu dans sa voiture par la police sous les yeux de sa compagne et de la fillette de cette dernière à Falcon Heights, près de Saint Paul (Minnesota, nord), lors d'un contrôle pour un phare cassé. Il y "avait d'autres raisons que l'infraction du code de la route pour arrêter la voiture", a ajouté M. Kelly sans préciser quelles étaient ces motifs. Philando Castile "ne suivait pas les instructions du policier". Même si la déclaration de l'avocat est la version la plus complète donnée jusqu'ici par la défense, de nombreux détails restent confus.
Le témoignage de la compagne contredit cette version. En effet, sur les images filmées par la petite amie de la victime et diffusées en direct sur internet, on voit Philando Castile, un employé de cantine scolaire, le tee-shirt blanc ensanglanté, sur le siège conducteur d'une voiture tandis qu'un policier le tient en joue. La compagne déclare que le policier a tiré alors que son ami cherchait ses papiers d'identité. Selon elle, Philando Castile avait prévenu le policier qu'il possédait une arme pour laquelle il avait un permis.
Jeronimo Yanez est en congé de la police pendant que les autorités du Minnesota enquêtent.