Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président chinois, Xi Jinping, ont eu des "discussions ouvertes, franches et honnêtes" sur les sujets de tensions opposant Londres et Pékin lors de leur premier entretien téléphonique. C'était la première fois que le président chinois s'entretient avec un Premier ministre britannique depuis mars 2022.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dit vendredi espérer des "discussions ouvertes, franches et honnêtes" avec le président chinois Xi Jinping sur les sujets de tensions opposant Londres et Pékin, lors du premier entretien téléphonique entre les deux dirigeants. Alors que les relations entre les deux pays se sont considérablement dégradées depuis dix ans, Xi Jinping ne s'était plus entretenu, par téléphone ou en personne, avec un Premier ministre britannique depuis mars 2022, alors sous le conservateur Boris Johnson.
Les deux dirigeants ont évoqué des "potentiels sujets de coopérations"
Lors de leur discussion, le chef du nouveau gouvernement travailliste, en poste depuis début juillet, et le président chinois "ont convenu de l'importance d'une collaboration étroite dans des domaines tels que le changement climatique et la sécurité mondiale", a indiqué Downing Street dans un communiqué. Ils ont également évoqué "le commerce, l'économie et l'éducation" comme "potentiels sujets de coopération".
"Le Premier ministre a ajouté espérer que les dirigeants seraient capables d'avoir des discussions ouvertes, franches et honnêtes pour aborder et comprendre les domaines de désaccord quand nécessaire, tels que Hong Kong, la guerre de la Russie en Ukraine et les droits humains", a ajouté la même source. Le nouveau gouvernement travailliste au Royaume-Uni a hérité de relations très dégradées avec la Chine. Après l'"âge d'or" centré sur les relations commerciales vanté par le conservateur David Cameron (2010-2015), les sujets de tensions se sont multipliés, concernant en premier lieu le renforcement du contrôle de Pékin sur l'ancienne colonie britannique de Hong Kong.
Le Royaume-Uni a dénoncé à maintes reprises la répression du mouvement en faveur de la démocratie dans son ancienne colonie, dont plusieurs figures en exil ont trouvé refuge sur le sol britannique. Londres a également accusé Pékin de cyberattaques contre des élus, d'espionnage technologique et de violer les droits humains notamment contre la minorité musulmane ouïgoure dans le Xinjiang, sans compter les tensions commerciales. Les deux pays se sont aussi accusés mutuellement d'espionnage.
Les travaillistes ont indiqué vouloir revoir en profondeur la relation entre Londres et Pékin, dans le cadre d'un audit sur leur politique étrangère visant à fixer un nouveau "cap" diplomatique.