Le président brésilien Michel Temer, confronté à une grave crise politique et accusé de corruption, ne participera à la réunion du G20 à Hambourg les 7 et 8 juillet prochains, a annoncé mercredi la présidence.
Un communiqué laconique. "Le président a décidé qu'il ne se rendrait pas au G20", a indiqué dans un communiqué le Palais de Planalto, sans autre précision. Michel Temer avait participé l'an passé au G20 en Chine, quelques jours à peine après avoir été officiellement désigné pour remplacer l'ex-présidente Dilma Rousseff, destituée pour maquillage des comptes publics.
Michel Temer a été mis en accusation lundi par le procureur général Rodrigo Janot pour corruption passive, une procédure inédite qui pourrait sonner le glas d'un mandat secoué par les affaires.
La mise en accusation de Michel Temer doit être validée par les deux tiers des députés. Pour que le président soit inculpé et traduit devant la Cour suprême, la demande du procureur général doit être acceptée par les deux tiers des députés. Dans ce cas, Michel Temer serait écarté du pouvoir pour une durée pouvant s'étendre à 180 jours.
Le procureur général accuse notamment Michel Temer de s'être "prévalu de sa condition de chef d'État" pour recevoir 500.000 réais (environ 150.000 dollars) de pots-de-vins de la part du géant de la viande JBS, impliqué dans le gigantesque scandale de corruption qui touche le Brésil, selon l'acte d'accusation rendu public par la Cour Suprême (STF).
Les accusations de corruption ? "De la fiction", selon Temer. Michel Temer a qualifié mardi de "fiction" ces accusations de corruption, critiquant l'absence de "preuves concrètes".
Mercredi, Michel Temer a choisi la magistrate Raquel Dodge pour remplacer Rodrigo Janot, dont le second mandat s'achève le 17 septembre et qui a annoncé qu'il ne souhaitait pas prolonger.