Un tribunal d'Istanbul a ordonné mercredi la remise en liberté conditionnelle du président d'Amnesty International en Turquie Taner Kiliç, qui a quitté la prison quelques heures plus tard.
Libération effective. "Ok, maintenant, nous pouvons commencer à faire la fête. Taner est vraiment libre", a lancé sur Twitter Andrew Gardner, un chercheur spécialiste de la Turquie à Amnesty, basé à Istanbul. Il a publié à l'appui une photo de Taner Kiliç en compagnie de sa famille.
Ok now we can start to celebrate. Taner really is free! pic.twitter.com/BdsY2QPki2
— Andrew Gardner (@andrewegardner) 15 août 2018
Déjà libéré, puis incarcéré à nouveau. Taner Kilic avait été incarcéré en juin 2017. Il était détenu à Izmir, dans l'ouest du pays. Andrew Gardner avait annoncé un peu auparavant la libération conditionnelle du président d'Amnesty, tout en se montrant prudent. Un tribunal avait en effet déjà ordonné fin janvier la libération de Taner Kiliç, avant qu'une autre cour n'annule cette décision. Taner Kiliç était resté derrière les barreaux après cet imbroglio judiciaire. Cet avocat de formation est accusé par les autorités turques d'appartenir au mouvement du prédicateur Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau du putsch manqué de l'été 2016, ce qu'il nie fermement.
Une décision inattendue. Cette nouvelle décision du tribunal était inattendue et survient au lendemain d'un développement tout aussi soudain dans une autre affaire judiciaire : un tribunal a libéré mardi soir deux soldats grecs détenus depuis mars.