Le président vénézuélien Nicolas Maduro et plusieurs membres de son régime ont été inculpés de "narco-terrorisme" aux Etats-Unis, a annoncé jeudi le ministre américain de la Justice Bill Barr. Washington offre une prime de 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait d'arrêter le dirigeant socialiste.
Accusé d'avoir participé à une association de malfaiteurs avec les FARC
Outre Nicolas Maduro, le numéro deux du parti présidentiel, Diosdado Cabello, le ministre de la Défense Vladimir Padrino Lopez ou le chef de la Cour suprême du Venezuela figurent parmi les personnes inculpées. Ils sont accusés d'"avoir participé à une association de malfaiteurs qui implique une organisation terroriste extrêmement violente, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), et à un effort pour inonder les Etats-Unis de cocaïne", a déclaré Bill Barr lors d'une visio-conférence de presse.
"Pendant plus de 20 ans, Maduro et un certain nombre de ses collègues haut placés ont coopéré avec les FARC, ce qui a permis à des tonnes de cocaïne d'entrer au Etats-Unis", a-t-il ajouté. Il a précisé que les Etats-Unis ne reconnaissaient pas Nicolas Maduro comme le président du Venezuela, tout comme ils ne reconnaissaient Manuel Noriega comme président du Panama lorsqu'ils l'ont inculpé en 1989 pour trafic de drogues.
Le chef de l'opposition Juan Guaido soutenu par une soixantaine de pays, dont les États-Unis
A la tête du Venezuela depuis 2013, Nicolas Maduro a été réélu pour un second mandat en 2018 à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition qui en a rejeté les résultats, comme une grande partie de la communauté internationale. Les Etats-Unis, ainsi qu'une soixantaine de pays, soutiennent le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qu'ils ont reconnu président par intérim.
Washington tente depuis d'asphyxier le gouvernement de Nicolas Maduro avec une série de sanctions économiques. L'objectif affiché de Donald Trump est de contribuer à l'éviction du successeur d'Hugo Chavez, grand pourfendeur de "l'impérialisme nord-américain". Mais ce dernier conserve le soutien de la Chine, de la Russie et de Cuba, et les soutiens à Juan Gaido commencent à s'essouffler dans le pays.