Le prince William a tiré jeudi la sonnette d'alarme au Vietnam, plaque tournante en Asie du trafic d'animaux sauvages : faute d'action des gouvernements, "l'extinction" de nombreuses espèces est proche.
"Nous n'allons pas assez vite". "Nous savons que nous n'allons pas assez vite face à la crise. Rhinocéros, éléphants, pangolins, lions sont toujours tués en nombres effrayants", a-t-il déclaré devant une Conférence internationale à Hanoï. Les dernières études faisant état d'une baisse de 30% de la population des éléphants d'Afrique au cours des sept dernières années "confirment nos plus grandes craintes", a rappelé le prince, connu pour sa défense des éléphants.
Prince William just visited our @WildAid booth to help #saverhinos at #IWTConf2016. #endwildlifetrade@KensingtonRoyalpic.twitter.com/4z9OSYVAQ8
— Brian Adams (@BrianAdamsPR) 17 novembre 2016
Sensibilisation dans une école. La veille, il s'était rendu dans une école d'Hanoï pour y parler de préservation de la faune, dans un pays où de nombreux animaux sauvages, des pangolins aux tortues, sont considérés comme des mets de choix. Il a aussi visité dans le Vieux-Hanoï une échoppe de médecine traditionnelle, un secteur friand en organes d'animaux, des cornes de rhinocéros aux pattes de tigres.
Un marché de 18 milliards d'euros par an. Avec plus de 40 pays représentés, cette Conférence internationale sur la faune sauvage est le troisième volet d'un cycle lancé en 2014 en Grande-Bretagne puis au Botswana. Le trafic d'animaux sauvages, un marché évalué à plus de 18 milliards d'euros par an, est tiré notamment par la demande de la Chine et du Vietnam, où les animaux sauvages sont utilisés dans la cuisine et la médecine traditionnelle.