Jugé depuis le 2 octobre à Washington pour une attaque ayant tué l'ambassadeur des États-Unis en 2012 à Benghazi, le Libyen Abou Khattala a été acquitté mardi des principales accusations à son encontre, mais condamné pour "terrorisme".
Une peine prononcée ultérieurement. Abou Khattala, dont la peine sera prononcée ultérieurement, a notamment été reconnu innocent des actions qui ont causé la mort dans ce port libyen de l'ambassadeur John Christopher Stevens, d'un employé du département d'État et deux anciens membres des Navy Seals.
Coupable de quatre chefs d'accusation, acquitté de quatorze autres. Abou Khattala a été reconnu coupable de quatre chefs d'accusation : un d'association à but terroriste, un de soutien au terrorisme, un de destruction malveillante de biens immobiliers et mise en danger d'autrui et un de port et utilisation d'une arme semi-automatique. Il a été acquitté des 14 autres chefs d'accusation, parmi lesquels certains lui faisaient encourir la prison à perpétuité.
Un camouflet pour les autorités. Même si le Libyen de 46 ans peut théoriquement être condamné à une peine allant jusqu'à 60 ans de réclusion pour les quatre faits pour lesquels sa culpabilité est reconnue, le verdict annoncé mardi est un camouflet pour les autorités américaines qui n'ont pas réussi à convaincre les douze jurés qu'Abou Khattala était le cerveau de l'attaque de Benghazi. Ses avocats n'ont cessé de le présenter comme un homme religieux et conservateur, en réfutant qu'il vouait une haine tenace à l'Occident.