Le rapport du procureur spécial Robert Mueller, qui a enquêté pendant près de deux ans sur d'éventuels liens entre les proches de Donald Trump et la Russie, sera rendu public d'ici mi-avril, a annoncé vendredi le ministre américain de la Justice Bill Barr. "Je pense que nous serons en position de diffuser le rapport d'ici mi-avril, si ce n'est plus tôt", a-t-il indiqué dans un courrier au Congrès, précisant qu'il n'avait pas l'intention de le soumettre au préalable à la Maison-Blanche.
Bill Barr a publié dimanche un résumé de quatre pages de ce document selon lequel il n'existe pas de preuve d'une coordination entre l'équipe Trump et Moscou pour influencer la présidentielle de 2016. Soulignant que le rapport de Robert Mueller faisait près de 400 pages, le ministre de la Justice a précisé qu'il poursuivait le travail visant à identifier et à retirer certains passages sensibles qui pourraient mettre en danger des sources ou contenir des éléments sur d'autres enquêtes en cours.
Les démocrates réclament la publication du rapport
Interrogé peu après sur cette annonce, le président américain a réaffirmé qu'il faisait pleinement confiance au ministre de la Justice. "Je n'ai absolument rien à cacher", a-t-il déclaré depuis son club de Mar-a-Lago en Floride. "C'était une chasse aux sorcières", a-t-il ajouté, reprenant une formule utilisée à de très nombreuses reprises. Le républicain Lindsey Graham, proche du président Trump, a salué sur Twitter la lettre du ministre de la Justice, notamment le fait qu'il se dise "disponible pour témoigner le 1er mai devant la commission judiciaire du Sénat", présidée par Lindsey Graham président.
Bill Barr a également indiqué dans son courrier être prêt à témoigner devant la commission judiciaire de la Chambre des représentants le 2 mai. Les démocrates réclament haut et fort la publication du rapport. Ils insistent notamment sur la nécessité d'avoir davantage de précisions sur la question d'une potentielle entrave à la justice de la part de Donald Trump. Sur ce dernier point, Robert Mueller n'a pas livré de conclusion définitive. "Tout en ne concluant pas que le président se soit rendu coupable d'un délit, ce rapport ne le disculpe pas pour autant", a-t-il écrit. Mais Bill Barr a conclu de son côté que le document ne mentionnait aucun délit susceptible d'entraîner des poursuites judiciaires sur cette base.