L'optimisme aura été de courte durée pour les Bourses européennes, qui ont clôturé en baisse mardi après avoir tenté un rebond précaire jusqu'en début d'après-midi, au lendemain de la pire séance depuis la crise de 2008, qui a entamé la confiance des investisseurs. Wall Street s'apprêtait en revanche à clôturer en forte hausse.
Vers 15h30 GMT, plusieurs Bourses européennes viraient en territoire négatif après avoir tenté un rebond technique évanescent au lendemain de leur débâcle. Paris (-1,51%), Francfort (-1,41%), Londres (-0,09%), Madrid (-3,21%), Milan (-3,28%), Amsterdam (-1,21%), Bruxelles (-0,61%) et Lisbonne (-0,69%) ont ensuite clôturé en repli.
Variations en cascades à Wall Street
De l'autre côté de l'Atlantique, Wall Street faisait les montagnes russes. L'indice Dow Jones Industrial Average rebondissait en début de séance avant de repasser brièvement dans le rouge puis de repartir nettement à la hausse peu avant la clôture. Vers 19H15 GMT, le Dow Jones grimpait de 3,18%, alors que le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 3,42% et que l'indice élargi S&P 500 montait de 3,32%.
Le revirement en Europe s'est produit en fin de séance alors que les marchés semblaient mardi matin rassurés par la remontée des prix du pétrole et par des espoirs de mesures budgétaires pour lutter contre le coronavirus. Les Bourses asiatiques avaient même relevé un peu la tête.
Le spectre du coronavirus plane encore
"Ce ne sont pas quelques petites annonces un peu incertaines sur un stimulus de Trump ou de la Banque centrale européenne qui vont redonner confiance dans l'avenir aussi vite", déclare à l'AFP Mikaël Jakoby, responsable du courtage Europe continentale chez Oddo Securities.
"Il y a énormément de points d'interrogation et on est toujours dans la phase ascendante du nombre de malades du coronavirus", ajoute-t-il, estimant que malgré la tentative de "rebond technique", "on n'efface en rien un optimisme perdu à court terme".