L'armée syrienne a annoncé samedi s'être emparée du plus grand quartier de la partie rebelle et assiégée d'Alep, ce qui pourrait constituer une percée majeure dans son offensive pour reprendre la totalité de la deuxième ville du pays. La télévision d'Etat a indiqué que les forces armées avaient "pris le contrôle total du secteur de Massaken Hanano après avoir mis fin à la présence des terroristes" dans ce quartier.
L'agence de presse officielle Sana a confirmé la reprise de Massaken Hanano, précisant que des artificiers étaient en train de désamorcer "les bombes et explosifs laissés par les terroristes dans les rues". Dans la terminologie officielle, le mot "terroristes" désigne tout groupe opposé au régime de Bachar al-Assad, que ce soient des formations armées modérées ou des djihadistes.
Un quartier éminemment symbolique. Les forces du régime contrôlent 80% de Massaken Hanano et les 20% restants sont dans leur ligne de mire, a indiqué pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui dispose d'un large réseau de sources à travers le pays en guerre. Il reste "quelques centaines de mètres aux forces du régime pour couper le secteur rebelle en deux" en isolant le nord du sud.
Massaken Hanano revêt une valeur symbolique pour les rebelles car c'est le premier quartier d'Alep à être tombé entre leurs mains en 2012, entraînant la division de la métropole entre secteurs rebelle et gouvernemental. Yasser al-Youssef, du bureau politique d'un des principaux groupes rebelles d'Alep, Nureddin al-Zinki, a affirmé lui que "les affrontements se poursuivaient dans le sud-est de Massaken Hanano".