La Grande-Bretagne a refusé d'accorder un sauf-conduit à Julian Assange afin que le fondateur de WikiLeaks soit examiné pour une "forte douleur" à l'épaule droite, a dénoncé mercredi le chef de la diplomatie équatorienne, Ricardo Patiño.
Mandat d'arrêt en vigueur. "Nous avons sollicité le gouvernement britannique afin qu'il octroie un sauf-conduit pour raison strictement humanitaire, en coordination avec le gouvernement équatorien, afin que Julian Assange passe une IRM", a déclaré Ricardo Patiño lors d'une conférence de presse. "La réponse que nous avons reçue du Royaume-Uni est qu'il peut sortir de l'ambassade à tout moment et pour toute aide médicale que ce soit, mais que le mandat d'arrêt européen de Julian Assange reste en vigueur", a précisé le ministre équatorien des Affaires étrangères.
Crainte d'une extradition vers les Etats-Unis. Julian Assange, accusé de viol par une Suédoise depuis 2010, s'est réfugié en juin 2012 à l'ambassade d'Equateur, dans le quartier londonien de Knightsbridge, près de Hyde Park. Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de crainte d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication en 2010 par WikiLeaks de 500.000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan, et de 250.000 communications diplomatiques.
Prescription d'un médecin. "Nous ne demandons pas de sauf-conduit pour qu'il vienne en Equateur. Nous demandons un sauf-conduit spécial de seulement quelques heures afin qu'il passe l'IRM et revienne", a souligné Ricardo Patiño, précisant que la demande avait été présentée à la suite de la prescription d'un médecin venu à l'ambassade examiner Julian Assange pour une lésion de l'épaule droite. Il a estimé mercredi que Julian Assange "n'a aucune raison de commettre des irrégularités. Et la police britannique n'avait donc pas à dépenser tant d'argent pour déployer tant de policiers, de véhicules devant l'ambassade".