La Première ministre britannique Theresa May a informé le président du Conseil européen Donald Tusk que le Royaume-Uni renonçait à assurer la présidence tournante du Conseil de l'UE de juillet à décembre 2017, a-t-on appris mercredi auprès de l'exécutif britannique.
Une décision attendue. Theresa May a annoncé la nouvelle mardi au téléphone à Donald Tusk faisant valoir que son pays "sera très occupé avec les négociations pour quitter l'UE", a déclaré un porte-parole. Londres devait initialement assumer cette présidence après Malte et avant l'Estonie. Cette décision intervient un peu moins d'un mois après le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne. Au cours de leur conversation, Theresa May a souligné qu'elle souhaitait aborder dans "un esprit constructif et pragmatique" les négociations sur la sortie de son pays du giron européen, précise un communiqué publié par ses services.
Un "divorce de velours". La dirigeante conservatrice a souligné que l'abandon de la présidence du Conseil de l'UE s'inscrivait dans un contexte visant à donner "la priorité" à ces négociations. "Donald Tusk a salué la décision rapide de la Première ministre sur la question, qui permettra au Conseil de mettre en place des solutions alternatives", poursuit le communiqué. Évoquant cette conversation téléphonique, Donald Tusk a indiqué mardi avoir suggéré un "divorce de velours" à Theresa May.
Told PM @Theresa_May today that we need an orderly, calm #Brexit, something like a "velvet divorce"
— Donald Tusk (@eucopresident) 19 juillet 2016
A la place, la Belgique ? "J'ai dit à la Première ministre Theresa May aujourd'hui que nous avions besoin d'un Brexit ordonné, calme, quelque chose comme un +divorce de velours+", a-t-il écrit sur Twitter. Selon l'agence de presse belge Belga citant le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders le week-end dernier, la Belgique serait prête à assumer la présidence de l'UE à la place du Royaume-Uni.