C’est l’histoire de cinq copines, cinq Ghanéennes, qui rentrent au pays. Mais pas facile pour ces jeunes femmes élevées loin des mœurs et des traditions de la capitale Accra de se faire à leur nouvelle vie. Depuis bientôt deux ans, la série "An African City", diffusée exclusivement sur la plateforme de partage vidéo YouTube, raconte le parcours de ces "Black Diamonds".
Issues de familles aisées, les cinq jeunes femmes, sur le modèle de la série américaine Sex and the City, passe leur temps attablées dans les grands restaurants de la capitale Ghanéenne, où elles partagent leurs tracas du quotidien.
Mais au fil des épisodes- d’une durée de 15 minutes maximum - "An African city" s’écarte des clichés de ces jeunes femmes aux manucures parfaites, pour se faire le reflet des problèmes de la société ghanéenne face à l’explosion économique. Un ligne qui plait aux internautes puisque la première saison a été vue plus de 2 millions de fois. "C’est beaucoup plus politique que Sex and the City, confie MaameYaa Boafo, l’actrice principale, dans une interview donnée au Monde, en avril 2015.
L’héroïne, NanaYaa, qui a passé les dernières années à New York, se heurte rapidement aux prix exorbitants des loyers à Accra, qui obligent souvent les jeunes femmes à avoir recours à un "sugar daddy", c’est-à-dire des hommes âgés et riches qui, en échange de relations sexuelles, fournissent de l’argent et des cadeaux à ces jeunes femmes. A la manière de la série américaine, "An african city" raconte l’histoire de ces "dates" dans les lieux chics de la capitale.
"On voulait montrer autre chose que l’Afrique des pauvres. On voulait montrer l’Afrique vivante, dynamique, celle des portables et du Wifi", explique l’actrice principale au site de France 24, dont les correspondants au Ghana ont suivi le lancement de la deuxième saison. Une Afrique parfois éloignée des préoccupation des femmes qui ne font pas partie de la classe aisée.
Dans cette deuxième saison, les épisodes sont un peu plus longs, autour de 30 minutes et les thèmes abordés un peu plus étayés, a confié MaameYaa Boafo, ajoutant qu’elle aimerait "qu’on parle de la néocolonisation des Chinois qui rachètent tout en Afrique".