Le "shutdown" entre en vigueur aux Etats-Unis en l'absence de compromis budgétaire

Malgré d'intenses tractations, le Sénat américain ne s'est pas entendu sur un accord budgétaire. Image d'illustration. © AARON P. BERNSTEIN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à

Républicains et démocrates ont échoué à trouver un accord budgétaire dans la nuit de vendredi à samedi. Une première depuis 2013. 

Donald Trump rêvait sans doute d'un autre contexte pour fêter son premier anniversaire à la Maison-Blanche. La fermeture partielle des services fédéraux américains est en effet entrée en vigueur samedi à minuit (6h en France) après l'échec d'une tentative de compromis budgétaire entre républicains et démocrates.

Les Américains "en otages" selon les Républicains. Républicains et démocrates se sont rejetés immédiatement la responsabilité de cet échec, la Maison-Blanche accusant les démocrates de prendre les citoyens américains "en otage". "Ce soir, (les démocrates du Sénat) ont placé la politique au-dessus de notre sécurité nationale. (...) Nous ne négocierons pas sur le statut d'immigrants illégaux pendant que les démocrates prennent en otage les citoyens respectueux du droit avec leurs exigences irresponsables", a indiqué Sarah Sanders, porte-parole de Donald Trump.

Le statut des jeunes immigrés en question. Il était impossible de savoir combien de temps durerait cette nouvelle fermeture, les tractations entre les deux partis devant très vite reprendre. Mais les démocrates ont indiqué qu'ils n'accepteront de voter pour un texte de compromis que s'il pérennise la régularisation de 690.000 jeunes immigrés au statut précaire, les "Dreamers".

60 vois nécessaires. Les républicains, majoritaires avec 51 sièges au Sénat, n'ont obtenu que 50 voix, loin des 60 voix (sur 100) nécessaire en faveur d'une extension pour quatre semaines, jusqu'au 16 février, du budget fédéral. Il s'agit du premier "shutdown" depuis octobre 2013, sous l'administration Obama, qui avait duré 16 jours.

Chômage technique. Le "shutdown" se traduira par la mise au chômage technique sans paie de plus de 850.000 employés fédéraux considérés comme "non essentiel" au fonctionnement de l'administration. Ses premiers effets devraient se faire sentir lundi. Les activités de nombreuses agences fédérales, comme les services fiscaux, seront réduites mais les services de sécurité seront globalement épargnés. Les 1,4 million de militaires américains poursuivront leurs opérations mais sans être payés.