Joe Biden s'est rangé samedi aux côtés du gouvernement turc dans sa guerre contre les rebelles kurdes. Le vice-président américain a estimé que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) constituait pour Ankara une "menace existentielle" au même titre que le groupe Etat islamique (EI).
"Ce n'est rien qu'un groupe terroriste". "L'EI n'est pas la seule menace existentielle pour le peuple de Turquie, le PKK est également une menace et nous le savons. Nous pensons qu'une vaste majorité de Kurdes veut vivre en paix et il est clair que le PKK n'a montré aucun désir ou inclination à la faire", a déclaré le responsable américain dans une déclaration devant la presse, "ce n'est rien d'autre qu'un groupe terroriste et ce qu'il continue à faire est absolument scandaleux".
Après plus de deux ans de cessez-le-feu, des combats meurtriers ont repris entre les forces de sécurité et les rebelles dans le sud-est à majorité kurde du pays. Ces affrontements ont fait de nombreuses victimes et fait voler en éclats les pourparlers de paix, engagés fin 2012 par le gouvernement islamo-conservateur turc avec la rébellion pour mettre fin à un conflit qui a fait plus de 40.000 morts depuis 1984. Le président turc Recep Tayyip Erdogan promet désormais "d'éradiquer" le PKK et refuse catégoriquement pour l'heure tout contact avec le mouvement.