Le vice-président Emmerson Mnangagwa limogé par Mugabe est revenu au Zimbabwe jeudi, a indiqué vendredi son entourage. Par ailleurs, l'armée, qui contrôle la capitale Harare depuis mercredi, a annoncé avoir arrêté plusieurs proches du président Robert Mugabe.
"Il est de retour". "Oui, il est de retour", a rapporté sous couvert de l'anonymat une source proche d'Emmerson Mnangagwa, lié aux militaires qui retiennent Robert Mugabe en résidence surveillée. Emmerson Mnangagwa avait fui le Zimbabwe dans la foulée de son éviction le 6 novembre, mais avait promis de défier le président Mugabe et son épouse Grace, sa rivale pour la succession à la fonction suprême.
"Actuellement en discussion avec Mugabe". De son côté, l'armée a annoncé avoir arrêté plusieurs proches du président, se félicitant de "progrès significatifs" dans son opération de purge au sein du parti au pouvoir de la Zanu-PF. "Nous avons mis la main sur plusieurs des criminels, tandis que d'autres sont toujours en fuite", a indiqué l'armée dans un communiqué publié dans le journal d'Etat The Herald. "Nous sommes actuellement en discussion avec le commandant en chef (Robert Mugabe) sur la prochaine étape et nous vous informerons de l'issue des ces discussions dès que possible", a-t-elle ajouté.
Appel à "la patience". Lors de discussions jeudi entre le président et le chef de l'armée, le général Constantino Chiwenga, Robert Mugabe, 93 ans dont 37 au pouvoir, a refusé de démissionner. "Entre temps, nous appelons la nation à rester patiente et pacifique le temps que nous menions notre opération", a conclu l'armée dans son communiqué.