Cecil avait 13 ans quand il a été tué. Ce lion mâle à la crinière sombre, l'un des plus connus du Zimbabwe, a été retrouvé mort il y a deux semaines, comme le rapportait lundi la BBC. Mardi, on a appris que deux Zimbabwéens allaient être jugés pour "braconnage" par le tribunal de Victoria Falls.
Tué "discrètement". La dépouille de Cecil a été retrouvée dépecée et décapitée hors de la zone protégée du parc de Hwange. Selon la BBC, l'animal a pu être localisé grâce une puce GPS, qui avait été posée dans le cadre de recherches de l'université d'Oxford sur la chasse illégale.
Johnny Rodrigues, directeur des opérations de conservation dans le pays, a indiqué que le lion avait été tué à l'arbalète et au fusil après avoir été attiré hors du parc national avec un appât. Le responsable de la protection précise que cette méthode est une des plus "discrètes" pour abattre un animal.
Aucun permis de chasse. L'un des braconniers présumés est "Theo Bronkhorst, un chasseur professionnel de la société Bushman Safari", précisent les parcs nationaux du Zimbabwe. Son permis de chasse a été suspendu "avec effet immédiat" et le trophée du lion a également été "confisqué".
Theo Bronkhorst "est soupçonné d'avoir tué un lion mâle, à la ferme d'Antoinette dans la réserve de Gwayi, le 1er juillet 2015". Honest Trymore Ndlovu, le propriétaire de la ferme, aurait donné son accord et comparaîtra également lors de l'audience qui doit se tenir mercredi. Aucun des deux hommes "n'avait de permis justifiant la chasse de l'animal".
Cecil hors de la zone. Dans ce pays du Sud de l'Afrique, la chasse n'est autorisée que dans les réserves privées et selon certains quotas. Selon le journal britannique The Guardian, l'Association des chasseurs et guides professionnels du Zimbwawe clame que ce safari n'était pas illégal puisqu'il s'est déroulé hors de la zone de sauvegarde. Mais le "gouvernement insiste sur le fait que le lion vivant dans la réserve était sous sa protection", continue le quotidien.
La présence d'un riche touriste espagnol parmi les chasseurs, évoquée par la patron de la protection animale, n'a pour le moment pas été confirmée. Le journal britannique The Telegraph parle, lui, d'un riche dentiste américain du Minnesota comme le commanditaire de la chasse. La BBC indique que l'amateur de safari aurait payé près de 50.000 euros pour avoir la tête du carnassier.