L'Écosse dit "non" à l'exploitation du gaz de schiste

L'Écosse prend ainsi le contre-pied de Londres, toujours favorable à l'exploitation du gaz de schiste. © ANDY BUCHANAN / AFP
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avec Reuters

L'Écosse a annoncé mardi qu'elle allait faire interdire la technique de la fracturation hydraulique pour exploiter le gaz et le pétrole de schiste, évoquant l'opposition des riverains.

Le gouvernement écossais a décidé de prolonger indéfiniment le moratoire en vigueur depuis 2015 sur la fracturation hydraulique, qui permet d'exploiter le gaz et le pétrole de schiste, a annoncé mardi le ministre de l'Énergie. "La décision prise aujourd'hui signifie qu'il n'y aura pas de fracturation en Écosse", a déclaré Paul Wheelhouse devant le Parlement d'Édimbourg. "Compte tenu des données disponibles et de la ferme hostilité de l'opinion publique, mon avis est que l'Écosse doit dire 'non' à la fracturation", a poursuivi le ministre.

Une victoire pour les écologistes. Les mouvements écologistes ont salué la décision de l'exécutif local, dirigé par les indépendantistes du Scottish National Party (SNP), qui a pris le contre-pied du gouvernement britannique. "C'est une grande victoire pour le mouvement anti-fracturation, en particulier pour ceux qui sont en première ligne contre cette industrie sale (...) et qui militaient depuis six ans pour son interdiction", s'est félicitée Mary Church, responsable des campagnes écossaises de Friends of the Earth.

Londres isolé sur le sujet. Pour Elisabeth Whitebread, de Greenpeace UK, le gouvernement écossais "ouvre le voie aux énergies propres que les gens veulent". "Le gouvernement conservateur de Westminster est maintenant le seul à soutenir la fracturation et semble très isolé", a-t-elle ajouté. La Première ministre britannique Theresa May, qui y est très favorable, a proposé en août de reverser directement une partie des taxes issues de cette activité aux résidents des zones d'exploitation pour obtenir leur adhésion.