L'heure des résultats approche. Les Turcs ont participé en masse dimanche à leur deuxième élection législative en cinq mois, avec l'espoir qu'elle apaise les tensions dans un pays divisé par la reprise du conflit kurde, la contagion jihadiste venue de Syrie et la dérive autoritaire du gouvernement. Les derniers bureaux de vote ont fermé leurs portes à 17 heures locales (14h00 GMT). Le dépouillement a immédiatement commencé et devrait rendre son verdict en soirée.
Erdogan contesté. Seul maître du pays mais de plus en plus contesté, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan espère prendre dimanche sa revanche sur le scrutin du 7 juin, où son parti avait essuyé un revers retentissant en perdant la majorité absolue qu'il détenait au Parlement depuis treize ans.
Le Parti de la justice et du développement (AKP) était alors arrivé en tête avec 40,6% des suffrages mais n'avait remporté que 258 sièges de députés sur 550, enterrant provisoirement son rêve de "superprésidence" aux prérogatives renforcées. Les sondages créditent cette fois l'AKP de 40 à 43% des intentions de vote, un score en légère hausse mais toujours insuffisant pour gouverner seul.