Le Lifeline a finalement accosté à Malte avec ses 233 naufragés. Parmi eux, 51 migrants ont été accueillis jeudi à Parisr. "Ce sont essentiellement des Soudanais et des Érythréens, mais on a aussi des personnes qui viennent d'Afrique francophone : du Togo, de Guinée ou du Cameroun", a détaillé vendredi, au micro de la matinale d'Europe 1, Didier Leschi, le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration. "Ce sont des personnes qui ont été auditionnées par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, et qui sont sûres d'obtenir le droit d'asile en France", relève-t-il.
Un second choix. Plus globalement, "on a une progression de la demande d'asile en France de 20%", indique-t-il. "Les premières nationalités sont les Afghans, avec beaucoup de personnes qui ont été déboutées dans d'autres pays d'Europe, et qui viennent ici comme second choix. Ensuite il y a les Ivoiriens, Les Guinéens et, en quatrième, les Albanais, en cinquième, les Géorgiens", deux nationalités issues de pays d'Europe de l'Est, candidats à une entrée dans l'UE. "Les Syriens, par exemple, n'arrivent qu'en dixième position", ajoute Didier Leschi.
Une même langue et une communauté. "En fait les nationalités qui arrivent en France viennent de pays francophones, indépendamment du cas afghan, puisque l'on a dans la population afghane qui arrive 40% de déboutés du droit d'asile dans un autre pays". Surtout, la plupart des migrants qui choisissent l'Hexagone comme première destination espèrent pouvoir compter sur le soutien d'une diaspora déjà installée. "Ce qui compte, c'est l'existence, ou non, d'un début de communauté dans le pays d'accueil, avec les solidarités qui peuvent exister", souligne ainsi Didier Leschi.