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Hélène Kohl et A.D
Du quinquennat de François Hollande, les Allemands se souviennent d'une réelle fraternité avec Angela Merkel... mais aussi et surtout du manque de réalisations du président français.

François Hollande et Angela Merkel ont partagé un dîner d'adieu lundi soir à Berlin, lieu du dernier déplacement présidentiel du chef de l'Etat français. La boucle est bouclée puisque c'est aussi dans la capitale allemande qu'il avait effectué son premier déplacement, tout comme le fera Emmanuel Macron. Durant ce dîner, la chancelière a offert à François Hollande un livre de photos sur les cinq ans écoulés.

Une fraternité. Une image restera dans les mémoires : le portrait des deux dirigeants, Angela Merkel la tête appuyée contre l'épaule de François Hollande à Paris en janvier 2015, juste après les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher. C'est l'image d'une fraternité unique bien plus forte que le traditionnel cliché du couple franco-allemand. Voilà ce que retiennent les Allemands de ce président français qui s'en va mais qui les a plutôt frappés par son immobilisme, ses promesses non tenues à l'image de Fessenheim, la centrale nucléaire à la frontière des deux pays, qu'il avait promis de fermer.

Faire "patiner le moteur". Ils se souviennent d'un président entravé dans son action économique mais aussi dans son action européenne où sa faible connaissance des dossiers a fait souvent "patiner le moteur", dit-on à Berlin. C'est aussi un président qui a déçu, quand en 2015, Merkel demande à sont tour de la solidarité dans la crise migratoire, et que Hollande, tétanisé par la montée du FN et le péril islamiste, ne répond pas à son appel. A l'heure du bilan à Berlin, il ne reste qu'une réalisation concrète : l'action commune très efficace dans la gestion de la crise ukrainienne.