Des troupes américaines ont mené un raid le mois dernier pour tenter de libérer sans y parvenir deux otages, un Américain et un Australien enlevés début août dans le centre de Kaboul, a indiqué jeudi Peter Cook, porte-parole du Pentagone.
"Les otages ne se trouvaient pas où nous le pensions". "Le président (Barack) Obama a autorisé les forces américaines à mener une mission en Afghanistan, ayant pour objectif de récupérer deux civils retenus en otage", a précisé Peter Cook dans un communiqué. "Malheureusement, les otages ne se trouvaient pas où nous le pensions. Au cours de la mission, les forces américaines ont affronté et tué un certain nombre de troupes ennemies", a poursuivi M. Cook. "Aucun personnel américain ou civils n'ont été blessés".
Enlevés le 7 août dernier. Les otages, professeurs à l'Université américaine d'Afghanistan, ont été enlevés le 7 août au soir sur la route de Dar-ul-Aman, l'une des grandes avenues du centre de Kaboul qui conduit à l'ancien palais royal. "Ils ont été emmenés sous la menace par des hommes armés portant des uniformes des forces de sécurité, qui ont intercepté leur voiture alors qu'ils venaient de quitter l'université pour rentrer chez eux", avait expliqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Sediq Sediqqi, au lendemain de l'enlèvement.
Le professeur américain vivait à Kaboul "depuis environ deux ans" et l'Australien, "depuis deux semaines environ", avait-il ajouté. Une source occidentale avait précisé que les assaillants, au nombre de quatre et circulant en 4X4, portaient des "uniformes de la police afghane". Ils avaient laissé sur place le chauffeur afghan ainsi qu'un garde du corps qui se trouvait à bord.
L'Australie toujours sans nouvelles d'une autre otage. Pour l'Australie, il s'agit du second kidnapping visant un de ses ressortissants après celui d'une humanitaire, Katherine Jane Wilson, à Jalalabad (est) fin avril. Son sort reste inconnu à ce jour. L'enlèvement des deux professeurs était apparemment le premier au sein du personnel étranger de l'Université américaine d'Afghanistan (AUAF), dont le campus est protégé en permanence par quelque 70 membres des forces de sécurité, selon le ministère de l'Intérieur. Cet établissement, qui a ouvert ses portes en 2006 et accueille actuellement plus de 1.700 élèves, se présente comme "la seule université privée, à but non lucratif, non partisane et mixte d'Afghanistan", République islamique où les genres sont généralement ségrégués.