10.000 cancers de plus.Le Japon s’est figé vendredi matin pendant une minute de silence. Un hommage aux victimes de la catastrophe de Fukushima. Un séisme, un tsunami puis une catastrophe nucléaire, c’était il y a cinq ans, jour pour jour. Un accident qui a fait 16.000 morts, 2.500 disparus et plus de 100.000 personnes toujours déplacées. Et, selon un autre chiffre révélé hier par deux ONG américaines, il pourrait y avoir 10.000 cancers de plus au Japon car cinq ans après la catastrophe, la radioactivité n'a pas disparu.
Un déni du gouvernement. A l’intérieur de la centrale nucléaire, la matière radioactive est toujours très puissante, même les robots qui tentent de s’en approcher meurent en quelques heures. Autour, une zone rouge d’une vingtaine de kilomètres est toujours en place mais le gouvernement japonais veut, dans l’année qui vient, que les habitants qui habitaient dans un rayon de 15 à 20 kilomètres autour de la centrale reviennent vivre dans cette zone. "Le gouvernement annonce qu’on va retourner sur place car il ne veut plus payer des indemnisations. Il dit qu’on va rouvrir les écoles, les dispensaires et les hôpitaux. Il y a un déni pour nous dire qu’il n’y a pas de problème et que le Japon est en train de se reconstruire, notamment pour la préparation des Jeux olympiques de 2020 mais, la terre est contaminée durablement à Fukushima. On peut voir des tas de sacs noirs dans les champs, dans lesquels on a mis de la terre contaminée. Il y en a partout”, explique à Europe 1 Yuki Takahata, une Japonaise qui s’est rendue il y a quelques semaines à Fukushima.
De graves problèmes de santé. Ces derniers mois, des dizaines de cancers de la thyroïde, des leucémies et des morts subites ont été détectés. Et plusieurs experts l’affirment, les autorités japonaises refusent aujourd’hui de dire qu’il y a un lien entre cette augmentation du nombre de cancers et l’accident nucléaire de Fukushima.
"le gouvernement annonce qu’on va retourner sur place car il ne veut plus payer des indemnisations. Il dit qu’on va rouvrir les écoles, les dispensaires et les hopîtaux. Il y a un déni pour nous dire qu’il n’y a pas de problème et que le Japon est en train de se reconstruire, notamment pour la préparation des Jeux Olympiques de 2020 mais, la terre est contaminée durablement à Fukushima. On peut voir des tas de sacs noirs dans les champs, dans lesquels on a mis de la terre contaminée. Il y en a partout”,