Les pays de l'Union européenne seront autorisés à renvoyer vers la Grèce tous les candidats à l'asile ayant pénétré sur le sol européen via ce pays à compter de la mi-mars, selon une proposition présentée jeudi par la Commission européenne. Il s'agit, a expliqué l'exécutif européen, de rétablir "un fonctionnement normal" du système dit de Dublin, qui détermine les règles de répartition des candidats à l'asile dans l'UE.
Renvois progressifs. "La Commission estime que la Grèce a fait des progrès significatifs dans la mise en place des structures institutionnelles et juridiques essentielles pour un fonctionnement en bonne et due forme du système d'asile", est-il souligné dans un communiqué. Toutefois, face à la persistance d'"une forte pression migratoire" sur ce pays, rendant encore difficile le traitement de certaines demandes en urgence, les renvois vers la Grèce doivent reprendre "progressivement".
Soulager la Grèce et l'Italie. Ils s'appliqueront donc "uniquement aux candidats à l'asile arrivés en Grèce illégalement à partir du 15 mars 2017", exception faite des mineurs isolés, "qui ne doivent pas être renvoyés pour le moment", précise le communiqué. La Commission compte parallèlement sur une accélération des "relocalisations" dans l'UE de réfugiés arrivés par la Grèce ou l'Italie, afin de soulager ces deux pays les plus durement touchés par la vague migratoire. Sur l'objectif de 160.000 réfugiés à "relocaliser" en deux ans - entre septembre 2015 et septembre 2017 -, seuls 8.162 l'ont été à ce jour : 6.212 depuis la Grèce et 1.950 depuis l'Italie, d'après les chiffres publiés jeudi par Bruxelles.