La tension devrait redescendre d’un cran à la frontière entre les deux Corées. Tôt mardi, Séoul et Pyongyang ont conclu un accord qui vise à calmer la situation tendue. Depuis début août, la Corée du Sud et la Corée du Nord multiplient les provocations, faisant craindre que le conflit ne dégénère.
Le silence et les excuses. Alors que jusque-là, la Corée du Nord niait être impliquée dans l’explosion d’une mine antipersonnel qui a mutilé deux soldats sud-coréens, Pyongyang a accepté mardi d'exprimer d'inhabituels "regrets" pour cet incident, selon le conseiller sud-coréen pour la sécurité nationale, Kim Kwan-Jin. De son côté, la Corée du Sud s'est engagée à faire taire mardi ses haut-parleurs qui diffusent à plein volume leurs messages de propagande à la frontière. Les deux parties ont également convenu d'œuvrer vers une reprise le mois prochain des réunions des familles séparées de part et d’autre de la frontière depuis la guerre de Corée dans les années 50.
Les discussions étaient pourtant mal parties samedi. Au cours de la négociation, le ministère sud-coréen de la Défense avait affirmé que le Nord avait doublé ses unités d'artillerie à la frontière et déployé 50 sous-marins. La Corée du Sud avait ensuite assuré ne pas avoir pas l’intention de battre en retraite dans ce face à face militaire tendu.
Un "nouvel élan" ? "J'espère qu'à partir de maintenant, (les deux camps) appliqueront avec sincérité l'accord et bâtiront la confiance à travers le dialogue et la coopération afin de nouer de nouveaux liens intercoréens qui correspondent aux attentes du peuple", a déclaré Kim Kwan-Jin, qui dirigeait l'équipe de négociations sud-coréenne. M. Kim a affirmé que les mesures contenues dans l'accord allaient non seulement régler la crise actuelle mais permettraient également d'impulser un "nouvel élan" aux relations entre les deux Corées à l'avenir.
Techniquement, la guerre de Corée n’a jamais pris fin. Aucun traité de paix n’a été formalisé depuis 1953.