Les deux Corées ont ouvert vendredi un bureau de liaison conjoint dans la localité nord-coréenne de Kaesong, nouveau signe de rapprochement en amont de la visite la semaine prochaine à Pyongyang du président sud-coréen Moon Jae-in.
"Un nouveau symbole de paix". "Un nouveau chapitre de l'histoire s'ouvre ici aujourd'hui", a déclaré le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-gyon lors de la cérémonie d'ouverture, selon des informations fournies par un pool de journalistes. "Ce bureau de liaison est un nouveau symbole de paix créé conjointement par le Sud et le Nord".
L'endroit comprend des bureaux séparés pour le Nord et le Sud ainsi qu'une salle de conférence commune. Il est destiné à faciliter les échanges transfrontaliers et fait suite au premier sommet entre Moon Jae In et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un survenu fin avril, selon le ministère de l'Unification.
Nouveau signe de rapprochement. Depuis le sommet de Panmunjom, village de la Zone démilitarisée qui divise la péninsule où fut signée la trêve de la guerre de Corée (1950-53), les deux pays cherchent à multiplier les projets conjoints dans de nombreux domaines. Et ce, alors que les efforts américains pour obtenir des progrès tangibles vers la dénucléarisation du Nord patinent.
Moon Jae In est attendu à Pyongyang mardi pour une visite de trois jours, troisième sommet intercoréen cette année. Le président sud-coréen s'est fait le chef d'orchestre cette dernière année d'un dégel rapide sur la péninsule, permettant un sommet historique en juin à Singapour entre Kim Jong Un et le président américain Donald Trump.
Une "dénucléarisation" encore problématique. Là, le Nord-Coréen s'est engagé en faveur de la "dénucléarisation de la péninsule", un euphémisme sujet à toutes les interprétations. Les deux parties s'écharpent depuis sur la signification exacte de cet engagement. Le Nord a "la volonté de mener sa dénucléarisation" et les États-Unis sont prêts à tourner la page des relations hostiles et fournir des garanties de sécurité, a estimé jeudi Moon Jae In. "Mais il y a des blocages car chaque camp demande à l'autre d'agir en premier", a-t-il reconnu.