Les diplômés de l'enseignement supérieur ont réussi très majoritairement à mettre un pied dans le monde du travail l'année suivant leur sortie d'études, avec un emploi convenant à la plupart d'entre eux, montre vendredi une étude de l'Apec.
"Confiance retrouvée". Huit étudiants sur dix (82%) issus de la promotion 2015 occupaient un emploi douze mois après l'obtention d'un diplôme Bac +3 (équivalent à une licence) ou plus, d'après le baromètre annuel de l'Association pour l'emploi des cadres. Ces "résultats encourageants traduisent une confiance retrouvée de la part des recruteurs", développe Pierre Lamblin, directeur du département Études et recherche de l'Apec.
"Meilleur passeport". Ils prouvent aussi que "le diplôme reste le meilleur passeport pour une insertion rapide sur le marché du travail, qui plus est pour l'emploi pérenne", selon lui. Un an après la fin de leurs études supérieures, plus de la moitié des Bac +5 (ou plus) occupaient un poste de cadre (53%). Ils étaient 55% à bénéficier d'un CDI. La situation est moins favorable pour les Bac +3 et +4 puisque 9% étaient cadres et 45% disposaient d'un CDI. Par ailleurs, leur rémunération médiane était plus faible : la moitié d'entre eux gagnaient plus de 21.600 euros bruts annuels, quand la moitié des Bac +5 et plus touchaient un salaire supérieur à 28.000 euros.
9 entretiens en moyenne sur deux mois et demi. Le baromètre 2017 de l'Apec se focalise sur les Bac +5. Pour eux, postuler à des offres d'emploi reste le moyen de recherche le plus efficace : un tiers des postes obtenus (32%) l'ont été ainsi. Viennent ensuite les initiatives personnelles, entre dépôt de CV sur Internet (15%) et candidature spontanée (14%), et le réseau relationnel (15%). La recherche d'emploi a duré en moyenne deux mois et demi, période durant laquelle "ils ont passé 9 entretiens et ont été reçus dans 7 entreprises différentes", selon l'Apec.
Un Bac +5 sur quatre voit son emploi comme un "job alimentaire". Ils se sont lancés quasi exclusivement dans un emploi salarié (98%) et en majorité dans les services (59%), premier pourvoyeur devant l'industrie (20%), le commerce et la distribution (15%). Malgré les concessions faites pour l'obtenir (absence de CDI, salaire inférieur, déménagement), "ils attribuent une note moyenne de satisfaction globale par rapport à leur emploi de 7 sur 10", avance l'étude. Parmi les Bac +5 et plus, un jeune travailleur sur quatre "considère son emploi comme un job alimentaire" (24%), nuance Pierre Lamblin, pour qui "tout n'est pas si rose". Le ratio est encore supérieur (33%) chez les Bac +3.