Les États-Unis ont annoncé une nouvelle série de sanctions contre 400 entités et individus, en Russie et dans d'autres pays, dont les "produits et services permettent à la Russie de soutenir sont effort de guerre en Ukraine". Des sanctions qui visent des entreprises technologiques ou impliquées dans le secteur financier.
Washington a annoncé vendredi une nouvelle série de sanctions visant 400 entités et individus, en Russie et dans d'autres pays, parmi lesquels une soixantaine d'entreprises technologiques de la défense, dont "les produits et services permettant à la Russie de soutenir son effort de guerre" en Ukraine. "La Russie a mis son économie au service du complexe militaro-industriel du Kremlin. Les décisions du (département du) Trésor aujourd'hui visent à confirmer les engagements pris par le président (Joe) Biden et ses homologues du G7 pour perturber les chaînes d'approvisionnement de la Russie", a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor Wally Adeyemo, cité dans le communiqué.
Des sanctions contre les entreprises impliquées dans "le soutien et le développement de l'industrie de défense russe"
Les sanctions visent en particulier les entreprises technologiques impliquées dans "le soutien et le développement de l'industrie de défense russe", notamment celles participant au développement et à la modernisation de son arsenal, mais aussi "l'automatisation, la robotique, la surveillance en ligne, l'internet des objets et l'intelligence artificielle (IA)". Elles ciblent également des entreprises impliquées dans le secteur financier et fournissant des logiciels et des solutions technologiques aux banques du pays.
Il s'agit enfin de limiter un peu plus l'accès russe aux minéraux stratégiques et au secteur minier, en particulier pour le fer, l'acier et le charbon. Le département d'Etat précise par ailleurs viser de son côté Arctic LNG-2, projet de terminal de gaz naturel liquéfié dont l'objectif annoncé est de produire près de 20 millions de tonnes par an, ainsi que celui prévu en Yakoutie, à l'extrême est de la Russie et dont la production espérée est de près de 18 millions de tonnes par an.
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Parmi les personnes visées, une centaine sont basées hors de Russie, principalement en Chine, en Turquie, aux Émirats arabes unis et en Suisse, et sont accusées d'aider la Russie et ses entreprises à contourner les sanctions déjà mises en place depuis le début du conflit en Ukraine. Le département d'État compte d'ailleurs se concentrer plus spécifiquement sur les entreprises chinoises visées, une quinzaine étant accusées de continuer à fournir des composants à l'industrie russe.
Enfin, un certain nombre d'instituts de recherche en Russie sont également concernés, notamment l'institut de recherche et de développement du ministère russe de la Défense. Ces sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les personnes et entreprises visées aux États-Unis ainsi que l'interdiction pour toute personne ou entreprise américaine de commercer avec les cibles de ces sanctions, au risque d'être à leur tour sanctionné.
Elles ferment également les portes des États-Unis à l'ensemble des personnes visées. Annoncées par le Trésor, elles impliquent également les services du département du Commerce et du département d'Etat.