Les États-Unis n'ont pas de preuve que le chef du groupe État islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, a été tué comme l'avait annoncé une ONG syrienne, a indiqué vendredi le ministre américain de la Défense, Jim Mattis. "Si nous savions, je vous le dirais. À cet instant je ne peux ni confirmer ni démentir", a déclaré le chef du Pentagone. "Nous considérons qu'il est toujours vivant et pour l'instant je ne peux pas prouver le contraire", a-t-il ajouté. "Nous le poursuivrons jusqu'au bout", a encore assuré Jim Mattis.
Une information d'une ONG syrienne. La mort du chef de l'EI avait été annoncée mardi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au lendemain de la proclamation par l'Irak de sa victoire à Mossoul face à l'organisation djihadiste. Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un large réseau de sources en Syrie, avait affirmé que de "hauts responsables de l'EI présents dans la province (syrienne) de Deir Ezzor ont confirmé à l'OSDH la mort d'Abou Bakr al-Baghdadi, émir de l'EI". Il avait toutefois indiqué ignorer le lieu, la date ou les circonstances de sa mort supposée.
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Des rumeurs incessantes. Depuis 2014, des rumeurs et des informations sur la mort du chef de l'organisation djihadiste ont régulièrement circulé. Mais elles n'ont jamais été confirmées. Les États-Unis ont offert 25 millions de dollars pour sa capture. Le 22 juin, la Russie avait affirmé avoir "selon une forte probabilité" tué Baghdadi dans une frappe aérienne fin mai près de la ville de Raqqa en Syrie, une information qui n'avait été confirmée par aucune autre source. Abou Bakr Al-Baghdadi n'a plus donné signe de vie depuis un enregistrement audio diffusé en novembre, peu après le lancement de l'offensive sur Mossoul, dans lequel il exhortait ses hommes à lutter jusqu'au martyre.