Les forces irakiennes lancées à la reconquête de Mossoul, la métropole du nord du pays tenue par les djihadistes de l'organisation Etat islamique, se sont emparées mardi du village d'Adjhala et ont pu effectuer la jonction avec celles qui sont engagées sur un deuxième front, le long du Tigre, a annoncé le ministre de la Défense, Khaled al Obeïdi.
Des poches de résistance. Ce succès, précédé ce week-end par la prise de la base aérienne stratégique de Qayara, accentue l'isolement de la deuxième ville d'Irak, 60 km plus au nord. "Les forces de la 9e Division Blindée et des services de lutte contre le terrorisme ont libéré Adjhala, au nord de la base de Qayara", se félicite le ministre sur Twitter. "Nos héros sont arrivés sur la rive du fleuve et ont établi le contact avec les unités de l'opération Libération de Ninive", ajoute-t-il, évoquant le front ouvert en mars à partir de Makhmour, 25 km à l'ouest du Tigre. Il reste toutefois quelques poches de résistance derrière la ligne de front, a souligné un porte-parole militaire.
Renforts américains. Ashton Carter, secrétaire américain à la Défense, a annoncé lundi l'envoi de 560 hommes supplémentaires en Irak, qui seront pour la plupart déployés à Qayara.
Reprise avant décembre ? Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi a promis que Mossoul serait reprise avant la fin de l'année, mais à Washington, le moment d'une telle offensive fait toujours l'objet d'un débat. Une réunion de la coalition internationale contre l'EI est prévue la semaine prochaine aux Etats-Unis. Malgré les territoires perdus, l'EI reste une menace importante au vu des attentats qui se succèdent à Bagdad.