L'épidémie de coronavirus "s'accélère", en Chine. Le bilan est désormais de 54 morts et 1.610 personnes contaminées. A Wuhan, dans l’épicentre de l’épidémie de cette pneumonie virale, les pays étrangers étudient les possibilités d’évacuation. Les Etats-Unis ont déjà annoncé un rapatriement du personnel diplomatique et de ses ressortissants mardi. Du côté de la France, le groupe automobile PSA annonce qu'il va rapatrier ses salariés français travaillant actuellement dans la zone de Wuhan, et le Quai d'Orsay dit "étudier" les possibilités d'évacuer les ressortissants français qui vivent toujours sur zone. Ils seraient environ 500.
"Je ne vois pas l'intérêt"
Les expatriés de Wuhan ont reçu ces dernières heures un message du Consulat de France, parlant d'une possible évacuation en bus, vers la ville de Changsha, à 400 kilomètres plus au Sud. "Cela n’a aucun sens. Changsha c’est à proximité, il n’est pas impossible que dans les jours qui viennent, cette ville soit aussi mise en quarantaine", explique Philippe Uzan, sur place. "Quitter nos logements, aller ailleurs à nos frais pour vivre la même chose, je ne vois pas l’intérêt."
Il compte bien refuser un tel dispositif. Un autre Français habitant Wuhan se demande même si les hôtels de Changsha accepteront d'accueillir des clients venant du berceau de l'épidémie de coronarivus.
PSA veut rapatrier ses salariés
Dans le même temps, une première entreprise française , PSA, annonce vouloir rapatrier dans l'hexagone ses salariés installés dans la zone. "Il y a une période de quarantaine de 14 journées, ensuite ils pourront revenir en France par avion", explique le DRH du groupe automobile, Xavier Chéreau."Nous sommes dans un principe de précaution maximale, la priorité absolue c’est de s’occuper de nos salariés." 38 personnes, en comptant les familles sont concernées. Elles devront transiter par Changsha.
Pour l'heure le calendrier reste encore flou, puisque le Consulat de France ne donne aucune date pour la mise en circulation des bus au départ de Wuhan.