La cité antique qui avait été reprise par le régime syrien est depuis retombée sous le contrôle des djihadistes de Daech. Les habitants de Palmyre ont dû fuir. Ce retour en arrière leur est insupportable, comme a pu le constater l'envoyé spécial d'Europe 1 en Syrie.
L'impression d'un symbole qui passe au second plan. Cette deuxième occupation est vécue avec beaucoup d'abattement. Ils ont le sentiment que cette ville, plus symbolique que stratégique, passe au second plan des priorités. Mahmoud, un vieil homme, attend que Palmyre soit récupérée, quel qu'en soit le prix. "Le plus important pour moi, c'est le site antique de Palmyre. cela vaut plus que ma propre vie, plus que celles de mes enfants. Nous avons vu Palmyre étant enfants et on veut mourir là-bas. J'ai 62 ans et j'ai demandé à ce qu'on me donne un fusil pour me battre avec les jeunes soldats mais ils ont refusé de me le donner parce que je suis blessé."
"Le corps, on va le récupérer". Tarek, le fils du directeur du site antique auquel les islamistes ont tranché la tête, n'attend qu'une chose : la libération de la ville pour achever son travail de deuil. "Je suis retourné là-bas une première fois pour retrouver le corps de mon père mais j'ai dû interrompre mes recherches. On n'a pas osé avancer plus loin parce que Daech était à moins de cinq kilomètres. Maintenant mon but est de creuser et de le retrouver. Le corps, on va le récupérer."
L'impatience règne. Et beaucoup l'affirment, ils retourneront à Palmyre dès que Daech aura reculé et pas seulement quand l'organisation terroriste aura disparu de la Syrie.