L'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) a annoncé jeudi l'interdiction de vol des hélicoptères Super Puma d'Airbus Helicopters (modèles H225 LP et AS332 L2), à la suite d'un accident fin avril en Norvège qui avait coûté la vie à 13 personnes et qui semble dû à une défaillance mécanique.
Principe de précaution. Cette mesure a été décidée "par précaution et jusqu'à ce que de nouvelles informations soient disponibles", après la publication d'un rapport sur cet accident par les autorités, a précisé l'AESA sur son site internet. Cette décision intervient après la publication mercredi soir d'un rapport préliminaire de l'organisme norvégien d'enquête sur les accidents (AIBN). Celui-ci évoque une usure apparente sur l'hélicoptère accidenté d'éléments - appelés les "planétaires"- de la boîte de transmission principale, qui permet la transmission de la puissance des moteurs vers le rotor principal. Au vu de ces nouveaux éléments, Airbus Helicopters "soutient l'approche prudente de l'AESA", a indiqué dans un communiqué le constructeur, qui assure "fournir les informations en toute transparence".
Fleuron de l'aéronautique. Cheval de trait de l'industrie offshore, un Super Puma, qui transportait 11 Norvégiens, un Britannique et un Italien revenant d'une plateforme pétrolière de la mer du Nord vers le continent, s'était écrasé le 29 avril sur la côte norvégienne près de Bergen (ouest). L'accident avait entraîné l'interdiction des vols commerciaux de Super Puma en Norvège, mais aussi en Grande-Bretagne où plusieurs accidents, certains mortels, ont impliqué des appareils de ce type ces derniers années en raison de problèmes de rotor.