Le ministère de la Santé de Gaza a averti vendredi que les hôpitaux de la région pourraient être contraints de réduire ou de suspendre leurs activités dans les 48 heures en raison du manque de carburant, dans un contexte de grave crise humanitaire. Cette annonce survient alors que l'armée israélienne poursuit ses bombardements dans le territoire palestinien.
Les hôpitaux de la bande de Gaza ont averti qu'ils allaient réduire ou cesser leurs activités dans les 48 heures en raison du manque de carburant, a annoncé vendredi le ministère de la Santé du Hamas. Cette crise humanitaire se poursuit alors que l'armée israélienne mène de nouveaux bombardements sur la région. Le ministère a précisé que cette situation résulte de l'obstruction par Israël de l'entrée de carburant dans le territoire palestinien assiégé. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'est dite "profondément préoccupée" par les conditions sanitaires à Gaza, particulièrement dans l'hôpital Kamal Adwan, l'un des deux seuls hôpitaux fonctionnant partiellement dans le nord de Gaza, qui a été endommagé par une attaque de drone.
Les mandats d'arrêt de la CPI contre les dirigeants israéliens
Les réactions internationales se multiplient après la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d'émettre des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant. Accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans le cadre du conflit à Gaza, ces mandats d'arrêt ont soulevé la colère d'Israël, qui les considère comme une tentative de politisation de la justice internationale. En réponse, des alliés de longue date d'Israël, comme la Hongrie, ont annoncé leur soutien au gouvernement israélien, tandis que le Hamas a salué la décision de la CPI comme une "étape importante vers la justice".
Les victimes civiles de l'escalade des frappes israéliennes à Gaza
L'escalade des frappes israéliennes à Gaza a fait de nombreuses victimes, notamment des enfants et des civils innocents. "J'ai perdu toute ma famille, 10 personnes, et je suis le seul qui reste", lance Belal, dans une salle de l'hôpital Al-Ahli où ont été transportées des victimes. "Il y avait des enfants innocents. Qu'ont-ils fait de mal?", a déclaré à l'AFP un autre homme, près d'un garçon inconscient sur un lit d'hôpital. Selon des sources palestiniennes, les raids israéliens dans la nuit de mercredi à jeudi ont causé des dizaines de morts et de disparus, tandis qu'Israël a annoncé avoir éliminé plusieurs membres du Hamas responsables de l'attaque du 7 octobre.
Les répercussions régionales du conflit : le Liban et le Hezbollah
Le conflit s'étend au-delà de Gaza, avec des frappes israéliennes récentes sur le Liban , où le Hezbollah soutient le Hamas. Des bombardements ont secoué la banlieue de Beyrouth, un bastion du mouvement islamiste, et cinq secouristes affiliés au Hezbollah ont été tués dans le sud du Liban lors d'incursions israéliennes. Israël a lancé cette offensive pour éloigner le Hezbollah et permettre le retour des 60 000 habitants déplacés dans le nord du Liban, suite aux échanges de tirs entre l'armée israélienne et les combattants du Hezbollah.