Des centaines de migrants repoussés, des gaz lacrymogènes, des barbelés arrachés... Les incidents à la frontière entre la Grèce et la Macédoine survenus lundi inquiètent la Commission européenne. "La Commission est très préoccupée par les images qu'on a vues hier" sur les incidents à la frontière, a déclaré un porte-parole de l'exécutif européen, Margaritis Schinas. "Cela va de soi que toutes les mesures prises aux frontières doivent être conformes avec la loi internationale et européenne", a-t-il insisté au cours d'un point de presse.
"Trouver une solution européenne". "Pour nous, ces images démontrent encore une fois que la seule solution qui vaut est une solution collective, une solution européenne", a souligné Margaritis Schinas, alors que la Grèce d'un côté, l'Autriche, la Slovénie et plusieurs autres pays des Balkans de l'autre, s'accusent mutuellement d'aggraver la crise en prenant des décisions unilatérales. La Macédoine est le premier pays sur la route des Balkans, empruntée par les migrants qui arrivent sur les îles grecques en provenance des côtes turques et veulent gagner le nord de l'Europe.
Crise humanitaire. Après l'Autriche, premier pays à avoir imposé des quotas, la Croatie, la Slovénie, membres de l'UE, ainsi que la Macédoine et la Serbie ont décidé à leur tour la semaine dernière de limiter le nombre de migrants autorisés sur leurs territoires, au risque de provoquer une crise humanitaire en Grèce où le gouvernement estime que 50 à 70.000 migrants pourraient se retrouver "pris au piège" dans les semaines à venir.