C'est un événement pour les Palestiniens. Pour la première fois depuis 2010, les habitants des Territoires iront voter le 8 octobre prochain. En attendant le scrutin, les Palestiniens ont jusqu'au 25 août pour enregistrer leurs listes, a précisé Hana Nasser devant la presse à Ramallah, en Cisjordanie, territoire occupé depuis près de 50 ans par Israël.
Le 8 octobre, 1.951.203 électeurs seront appelés à choisir les membres des conseils municipaux de 416 villes et villages en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, les deux territoires séparés géographiquement par Israël et politiquement par les dissensions profondes entre l'Autorité palestinienne siégeant à Ramallah et le Hamas islamiste aux commandes à Gaza. Le Hamas a accepté cette année la tenue d'élections après avoir boycotté celles de 2012.
Indécision du côté du Hamas. Le ministère des Collectivités locales a récemment estimé le coût des élections à huit millions de dollars. Ces municipales seront les troisièmes depuis la création en 1993 de l'Autorité palestinienne, entité intérimaire qui devait s'effacer devant un Etat palestinien qui se fait toujours attendre. L'Autorité présidée par Mahmoud Abbas est à couteaux tirés avec le Hamas qui refuse de la laisser assumer le pouvoir dans la bande de Gaza.
Dans ce contexte, le Hamas n'a pas encore annoncé s'il présenterait des listes sous sa bannière ou s'il soutiendrait des candidats réunis sur des listes différentes. Le Fatah, parti laïque du président Abbas, a annoncé qu'il présenterait ses propres listes, tout en se réservant de participer à des listes d'union avec d'autres formations.
Une coalition pour les partis de gauche. De leur côté, cinq partis de gauche, dont les deux principaux, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), ont annoncé mardi avoir formé une coalition pour présenter des listes unies. "Le but est de dire qu'il est possible de former une troisième force pour briser le système bipolaire" représenté par le Fatah et le Hamas, a expliqué à l'AFP Issam Abou Bakr, l'un des cadres de cette "Alliance démocratique".