Les Sud-Coréens ont commencé à voter mardi pour désigner le successeur de la présidente Park Geun-hye, dont la destitution pour abus de pouvoir et corruption a ébranlé le système politique et économique du pays. A moins d'une grande surprise, le candidat du Parti démocrate (PD ou Minjoo, centre gauche), Moon Jae-In, qui prône une politique d'apaisement avec la Corée du Nord, devrait s'installer à la Maison bleue, le siège de la présidence sud-coréenne.
"Réformer les chaebols". Âgé de 64 ans, le candidat veut réformer les "chaebols", ces conglomérats familiaux qui contrôlent l'économie sud-coréenne et dont le scandale Park Geun-hye a mis en lumière les travers, et relancer la dépense publique pour créer des emplois, avec un objectif de 810.000 nouveaux postes dans le secteur public. Une victoire de Moon Jae-In, 64 ans, signerait l'alternance après près de dix ans de règne conservateur, et pourrait signifier un changement considérable de politique, vis-à-vis de Pyongyang mais aussi de l'allié et protecteur américain.
Corruption et abus de pouvoir. Cette présidentielle doit permettre à la société sud-coréenne de passer à autre chose après la vaste affaire de corruption qui a entraîné la descente aux enfers de Park Geun-hye. Sa destitution par l'Assemblée nationale a été confirmée par la Cour constitutionnelle et elle attend derrière les barreaux d'être jugée pour corruption et abus de pouvoir.